Fiadim-pizokiana / Querelles du droit aînesse
Angano, angano, arira, arira, izaho mitantara, ianareo mamaky...
Fiadiam-pizokiana
Indray mandeha izay, hono, niady fizokiana ny sofina sy ny maso sy ny vava sy ny tànana sy ny tongotra ary ny kibo; ka izao no ady nataony : |
Querelles du droit d'ainesse Un jour, paraît-il, les oreilles, les yeux, la bouche, les mains, les pieds et le ventre se disputèrent le droit d'ainesse, et voici ce qu'ils ont fait : Les oreilles disent orgeuilleusement : "c'est nous qui sommes les ainés, parce que nous entendons tout, absolument tout". Quand les yeux entendirent cela, ils répondèrent : Non, vous n'êtes pas les ainés, c'est nous. Même si vous, les oreilles, vous entendez tout, s'il n'y a pas d'yeux pour voir, vous ne saurez même pas où aller". Mais quand la bouche entendit cela, elle se mit en colère et dit : " vous divaguez et vous vous disputez toujours pour savoir qui est l'ainé. Aucun de vous n'est l'ainé, c'est moi qui le suit. Même si vous, les oreilles, vous entendez et vous les yeux, vous voyez, s'il n'y a pas de bouche pour parler, vous ressemblerez à la pierre ou à l'abre". Quand les mains entendirent cela, elles s'exclamèrent aussi : "vous n'avez pas honte pour repéter tout le temps "c'est moi l'ainé". Pourquoi, vous ne refléchissez pas un moment avant de parler ? Même si les oreilles sont là, ainsi que vous les yeux et vous les mains, si les mains ne sont pas là pour prendre et travailler, que pouvez-vous faire ? Taisez-vous ! Aucun de vous n'est l'aîné, il n'y a que moi".
Quand les pieds ont vu cela, ils éclatèrent de rire et dirent : "Oh ! la ! la ! vous êtes fous ! Regardez-vous d'abord avant de chercher un miroir. Vous vous disputez le droit d'aînesse avec de telles mentalités ! Qu'êtes-vous tous que des épis de maïs que l'on pend ! Et quand bien même si vous les oreilles, entendez, et vous les yeux, voyez, et toi la bouche, tu parles, et même si vous les mains peuvent saisir les choses, s'il n'y a pas les pieds pour marcher et vous guider, que pouvez-vous être, sinon que le fond d'un sobika restant seul avec des cendres comme amis. Cessez de discuter du droit d'aînesse, aucun de vous ne le mérite, seuls nous, les pieds peuvent l'être!".
Le ventre a bien écouté tout ce qu'ils se disaient tous et plus tard, il finit par dire : "Parce que vous avez une bouche qui sait parler et des lèvres hautes et basses, vous vous déchirez tels de bouts de tissus ! Des oreilles qui veulent être aînées ! Même les chiens ont des oreilles et entendent les injures et mots grossiers dits par d'autres, mais son ventre ne sait pas être rassasié et se réjouit toujours des injures.
"Et ces yeux, se prétendant aînés ! Beaucoup d'êtres vivants voient la lumière, mais leurs ventres ne réfléchissent pas, et leurs yeux se contentent de regarder ce qui est bon ou mauvais". "Et toi, la bouche qui veut être aînée ! Même les porcs ont une bouche comme vous, mais leur ventres aiment ce qui n'est pas bons et ils mangents ce qu'ils ont vomis". "Et vous, les mains, se prétendant aînées ! Même les crabes ont des mains comme vous mais leurs ventres ne savent réfléchir, du coup les mains ne savent tresser". "Et vous, les pieds, qui se vantent d'être ainés ! Vous voyez bien que même les zébus ont des pieds comme vous, mais leurs ventres sont fous, ils les utilisent pour labourer les rizières et casser les croutes de terre". "Je vous déclare à Tous : ne vous disputez plus du droit d'aînesse, c'est moi l'aîné, parce que je suis le ventre qui réfléchit et pense et qui abrite les aliments qui vous rendent forts, vous n'êtes que des fils qui ne suivent que l'aiguille".
Ils se soumirent tous et acceptèrent que le ventre soit l'aîné, et ils rassemblèrent tous en lui, tous les devoirs et obligations. |